Le prévenu de tentative de vol par effraction sur une voiture à BOUGUENAIS a été relaxé au bénéfice du doute
Le casier judiciaire du prévenu est éloquent : pas moins d’une quinzaine de condamnations.
Le Procureur de la République à Nantes a relevé d’ailleurs une condamnation pour vol de carburant par filouterie.
Sorti en Mars 2014 du quartier des mineurs de la maison d’arrêt de NANTES, le prévenu a été condamné en comparution immédiate par le Tribunal correctionnel de TOURS pour une tentative de cambriolage en réunion, et écroué à la maison d’arrêt de TOURS en septembre 2014.
Cette fois il est renvoyé devant le Tribunal correcitonnel de NANTES, pour tentative de vol par effractionportant sur du carburant dans une voiture stationnée sur la voie publique à BOUGUENAIS.
Les forces de police ont retrouvé des bouteilles de soda en plastique et sur l’une d’entre elle, une empreinte digitale de l’index droit du prévenu.
La plainte de la victime est lapidaire, alors que les forces de police ont mentionné qu’elle avait été témoin de la tentative de vol.
Le voisin de la victime, également témoin, et qui aurait mis les individus en chasse n’a même pas été entendu par les forces de police.
Le seul élément d’indice faisant présumer la participation du prévenu à la commission de l’infraction est l’empreinte digitale sur la bouteille de soda.
Le Procureur de la République a requis une peine de prison ferme de deux mois, estimant que les explications du prévenu n’étaient pas convaincante.
Maître DAMIENS-CERF a commencé par rappeler que ce n’était pas au prévenu de prouver son innocence, mais à l’accusation (le Procureur de la République), de prouver la culpabilité.
Or, et en l’espèce, le manque cruel d’indices et de présomptions, et la seule empreinte digitale retrouvée sur une bouteille en plastique sous la voiture ne suffisent pas à condamner un prévenu.
Le Président du Tribunal a tranché, et relaxé le prévenu au bénéfice du doute.